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Une infection sexuellement transmissible (IST) : le Molluscum Contagiosum

IST Une infection sexuellement transmissible : le molluscum contagiosum

Les médecins membres de notre réseau nous disent assister à une recrudescence des infections sexuellement transmissibles. L’absence de protection lors des rapports sexuels en est principalement la cause. Il s’agit donc ne pas oublier qu’au-delà du VIH, il existe de nombreuses autres infections possibles. Elles justifient à elles-seules le port du préservatif qui, dans tous les cas, demeure notre meilleure protection.

Le docteur Pierre Frances, médecin généraliste Gay-friendly à Banyuls sur mer, nous fait un point rapide sur l’une des IST qu’il rencontre fréquemment, le Molluscum Contagiosum : 

Il s’agit d’une tumeur bénigne retrouvée uniquement chez l’être humain. On rencontre le plus souvent cette affection chez l’enfant (surtout chez celui qui est porteur d’eczéma atopique).

Il s’agit d’un virus à ADN appartenant à la famille des poxvirus. Une contamination est observée à la suite d’une effraction cutanée (traumatisme notamment) qui survient au détour d’un exercice sportif, ou dans des douches collectives. La chaleur et l’humidité favorisent le développement de cette affection. En outre le molluscum peut également être observé chez l’adulte dans plusieurs cas :

  • Lors de rapports sexuels (il s’agit dans ce cas d’une infection sexuellement transmissible IST).
  • Chez des patients ayant des immunosuppressions (greffe ou patient VIH avec un taux de lymphocytes TCD4 inférieur à 200).
  • Au décours d’un traitement de type anti-TNF, certains antirétroviraux, ou le tacrolimus.

molluscum contagiosum

Cliniquement, après une période d’incubation qui varie entre 2 semaines et 6 mois, on observe des lésions en relief (papulo-nodules) de couleur chair et arrondies.

La taille varie entre 2 et 5 mm, et on peut en dénombrer entre 10 et 20 chez un même patient, mais ce nombre peut être plus important (plus d’une centaine dans certains cas).

 

Les localisations préférentielles restent le visage, les paupières, les membres inférieurs (pubis et organes génitaux dans le cas d’une IST) Ces dernières présentent une dépression centrale plus blanche.

Les lésions évoluent lentement et peuvent disparaître sur un délai qui varie entre 6 à 9 mois. Le traitement consiste à titre préventif à éviter le contact avec un sujet contaminé (port de préservatifs chez les sujets adultes ayant des lésions génitales).

Il faut également éviter le partage d’effets (serviettes de toilette….). Dans le cas d’une atteinte génitale chez des adultes, le traitement reste impératif.

Le traitement le plus efficace reste le curetage, la cryothérapie, le laser, les crèmes (imiquimod, podophylline, cantharidine). Le recours à des antirétroviraux oraux est exceptionnel.

 

 
Docteur Pierre FRANCES
Médecin généraliste
1 rue Saint Jean Baptiste
66650 Banyuls sur mer
frances.pierre@orange.fr.
 
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